jeudi 23 octobre 2008

gris.

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sablier

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"j'ai l'impression que ce que je vois ne peut sortir que de mes rêves. c'est vraiment toi?
- c'est moi.
- de toutes façons je ne fais plus de rêves, alors ça ne peut être que toi.
- tu es vraiment sot.
- je ne sais pas. c'est vraiment toi?
- oui, tu ne rêves pas.
- alors donne moi la main.
- tu rêves."

lundi 8 septembre 2008

inspiration

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expiration

jeudi 4 septembre 2008

Quand il ne se passe rien

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les cartons s'empilent. je retrouve une photo d'identité. j'avais oublié jusqu'à son prénom. je n'arrive pas à m'attacher aux objets non plus. il n'y a désormais que quelques livres dans ma bibliothèque, les autres ont tous été prêtés sans retour. derrière un meuble, une boîte de pellicule photo kodak. je suis excité, je l'ouvre. à l'intérieur, des mégots. je la jète. m'arrête au milieu de la pièce. j'ai déjà vécu cela. je suis assis en tailleur et mon idolence danse en cercle autour de moi. je ne ressens plus rien. anesthésié par le vide.

elle va revenir. je ne supporte pas les comptes à rebours.

mercredi 6 août 2008

marchande de sommeil

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son avant-bras velu et tatoué n'a pas quitté le zinc depuis une bonne heure. il habite à l'hôtel juste au-dessus. je passe l'éponge sur le comptoir. le four à plonge gronde. personne ne dit un mot. dix-neuf heures. ce doit être un peu trop tôt pour se parler, j'imagine. je n'ose pas lui dire de retirer son bras pour nettoyer ce foutu comptoir. je le contourne tout en me demandant si il a conscience que je suis en train de tracer un cercle autour de lui, comme si sa saleté l'auréolait et pouvait déteindre sur tout ce qu'il touche. il grogne, se recule. il a compris. son bras se décolle. il a dû laisser une bonne couche d'épiderme sur cette tôle, me dis-je. je nettoie vite, non pas parce que je le gêne, mais parce que je supporte mal les effluves de ricard qu'il diffuse à un mètre à la ronde. je repose son verre, au même endroit, à un millimètre près, en le remerciant. il grogne encore. je lui tourne le dos et vide le panier à plonge, en faisant volontairement tinter les verres, comme pour habiter un peu le silence. je réalise. j'ai oublié de mettre de la musique. c'était donc ça.

au fond du bar, la platine avait tourné toute la nuit, personne n'avait pensé à l'éteindre. le premier vinyle qui me tombe sous la main. non. pas bob dylan. le suivant de neil young - ma madeleine de proust en somme - out on the weekend. de retour derrière le zinc, tout semble redevenir normal. il prendra encore quatre ou cinq ricards, et sortira sans dire au revoir, pour prendre la première porte à gauche et monter à l'hôtel.

à trois heures du matin, je pars en laissant tourner la platine. sa lumière était toujours allumée.

dimanche 27 juillet 2008

péditendresse homosexuelle

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Et dire qu'il y a des gens qui fantasment sur les pieds de leurs congénères.

jeudi 24 juillet 2008

il me tarde.

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Le crieur vante ses parfums, ceux qui parfument et hydratent à la fois. Une petite foule en cercle s'amuse de son spectacle. Dans l'assemblée, je repère une jeune femme ostensiblement amoureuse de lui. Elle s'émeut de chacune de ses phrases, écarquille les yeux et retient son souffle. Il se pavane, blague, puis il la regarde. C'est une estocade, elle rit, presse son ventre et courbe son dos comme pour mieux lui déclarer qu'elle s'incline sous son charme.

Je me surprends à m'attendrir devant cette scène et décide de passer mon chemin. Je parcours quelques mètres dans les allées de fil et de tissu, mais quelque chose me tracasse. Je m'arrête, les yeux fixant vaguement un étal de maroquinerie. Cet endroit m'est familier. Je croirais voir dans ces faubourgs quelque réminiscence, comme si ce lieu m'était évident.

Le vendeur termine sa démonstration et je me retourne vers toi. Tu prends ma main et nous négocions trente centimes sur un mètre de toile. Bien sûr qu'il est évident, puisque c'est chez toi. Sur le retour j'avais les yeux humides et du sable dans les chaussures.

mardi 1 juillet 2008

à cet endroit là

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Je te regardais dormir entre ton téléphone, un oreiller sans taie et mon bras engourdi. Juste au dessus du ventilateur qui me rendait malade ou du moins qui donnait de bonnes excuses à ma toux matinale. De temps à autres je levais la tête pour observer les moulures du plafond. Plafond que tu n'arrivais pas à toucher avec tes pieds d'ailleurs. J'étais heureux à cet endroit, et je ne prenais pas vraiment la mesure de ce qu'il pourrait représenter. Le repeindre était tellement symbolique.

Cheval Blanc

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Hé dit Pépé tu trempais dans ta bière un peu toute ton haleine
Tu voyais passer quelques fois les sirènes dans le fond de ton verre
Et tu chantais en coeur avec elles cent mille ritournelles
Et tu chantais, Pépé, en coeur avec elles cent mille ritournelles

Hé dit Pépé t'éclaboussais Belleville avec toutes tes histoires
Le vieux quartier se souvient quelque part du grand large et des îles
Dans le troquet, ça prenait de la place et on buvait la tasse
Dans le troquet, ça prenait de la place et on buvait la tasse

Hé dit Pépé on a jamais trop su si t'étais bien capitaine
En tout cas t'en avais la dégaine les vices et les vertus
On écoutait des nuits tout entières les légendes de la mer
On écoutait des nuits tout entières les légendes de la mer

Hé dit Pépé il nous manque un pilier, le comptoir, il est bancal
Où c'est t'y que t'es passé, elles moussent derrière tes voiles
L'écume des bières Pépé

texte : la rue ketanou

lundi 16 juin 2008

To do

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13 : Me faire tatouer la grande ourse ici et la petite ourse là.

Palaces

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Les palaces c'est beau, grand et chiant.

mercredi 4 juin 2008

C'est chaud

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Je finis de laver ce bol dans lequel tu prenais ton thé ce matin. Je le pose sur l'évier bondé, au milieu d'une douzaine de petites cuillères en plastique de toutes les couleurs. Je me retourne et enjambe un classeur, un petit soldat en plastique (rose) et ton jean en me disant que le boulevard Magenta doit être le plus bruyant d'Europe. Je ferme la fenêtre. Les robes de mariée sont à 50 euros. Je commence à relativiser plein de trucs. L'espace et le temps se dilatent et se compriment à toute vitesse. J'ai un peu le vertige. En fait l'espace et le temps ne veulent plus rien dire. Je me souviens, t'étais à trois mètres, je ne t'avais jamais vu d'aussi loin. Même pas deux semaines. J'ai le vertige.

Je prends un crayon 16mm gras (rouge) et gribouille quelques idioties. J'en jetterais les trois quarts, pas dans ta poubelle, dans celle de la rue. De toutes façons, tu sais. Le silence qui règne une fois la fenêtre fermée commence à m'angoisser. Je me dépêche de fermer mon sac. Je sais déjà qu'en te glissant les clés dans la boîte aux lettres je serais triste. Pour la peine j'embarque ton keffieh.

mardi 27 mai 2008

28 Novembre 2004 (sur une feuille verte)

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Rue de Seine dix heure et demie
Le soir
Au coin d'une autre rue
Un homme titube... un homme jeune.
Sous un chapeau, un imperméable,
Une femme le rattrape
Elle le secoue
Elle lui parle
Et il secoue la tête
Sa casquette est tout de travers.
Et le chapeau de la femme s'apprète à tomber en arrière
Ils sont très pâles tous les deux
L'homme a certainement a envie de partir.
De disparaître... de mourir.
Mais la femme a une furieuse envie de vivre
Et sa voix...
On ne peut pas ne pas l'entendre
C'est une plainte,une onde,
Un énième souffle
Tellement avide cette voix...
Et triste.
Et vivante.
Elle chante. Elle parle. Elle répète
Sans arrêt, sans réponse...
L'homme la regarde, ses yeux tournent...
Ils brillent.
Il fait des gestes avec les bras.
Comme un noyé.
Et la phrase revient, la femme continue, sans se lasser.
Continue sa question inquiète.
Plaie impossible à panser:
Dis-moi la vérité
Dis-moi la vérité
Je veux tout savoir
Dis-moi la vérité
Le chapeau de la femme tombe
Elle veut tout savoir
Dis- moi la vérité...
Question stupide et grandiose
Il ne sait que répondre, il est perdu
Il a un sourire que peut-être il voudrait lui tendre
Et répète
Jeanne calme toi tu es folle
Mais il ne croit pas si bien dire
Il ne voit pas,
Il ne peut pas voir comment.
Sa bouche d'homme est tordue par son sourire
Il étouffe
Il est saoul
Le monde se couche sur lui
L'écrase
Il est prisonnier
Coincé par ses promesses
On lui demande des comptes...
En face de lui,une machine à compter les baisers
Une machine à écrire des mots d'amour
Une machine à souffrir
Le saisit
S'accroche à lui
Son souffle est d'alcool et de désir
Dis moi la vérité.

La vérité c'est qu'il l'aime. Mais il ne lui dira jamais.

lundi 26 mai 2008

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La photographie est une entreprise
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contre la frustration
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pour capter la puissance
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de ce qui nous échappe.

hallucinante

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N'est-ce pas ?

Terminus

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Son haleine me prépare au pire, je lui tend la cigarette. Ses yeux sont d'un bleu effrayant, mais je crois qu'ils me remercient. Quand je lui passe le feu, il me demande si je joue. C'est un punk avec une veste en cuir noir, 20 ans d'alcoolisme derrière lui, un fils de treize ans, un cocard à l'œil gauche et des doc Martens. Je lui demande pourquoi lui il ne joue plus. Il serre la mâchoire et prend ma main. Tout ce qu'il sait me dire c'est qu'il faut que je joue, sinon je vais mourir. Qu'il ne faut pas que je fasse comme lui. Son haleine devient presque supportable à côté de ce qu'il est en train de me raconter. Il n'arrive pas à apprendre à jouer à son gosse, il lui apprend à mourir. Joue sinon tu vas mourir. Joue.

jeudi 15 mai 2008

infinitésimal bien

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Même un deuxième matin ne me fait pas réaliser l'ampleur du malentendu. Tu es restée, je n'ose pas trop comprendre pourquoi. Ta présence ne me dérange pas, je ne l'aime pas non plus. Il y avait cette atmosphère lubrique et tonitruante hier. Ce matin il n'y a rien. Juste de beaux éclats de rire, un aller-retour pour dépenser les quelques pièces qui nous restent en poche, et ta douceur fait le reste, t'accompagne vers la sortie dans ce néant ou même les questions sont avortées.

mardi 29 avril 2008

Mon mariage sera serbe ou ne sera pas

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Un mariage serbe, c'est des bouteilles sans étiquettes, qu'on partage en buvant au goulot. C'est une foule, faite de lin et de soie, qui porte des chapeaux sur sa tête et des roses à veste. C'est des jeunes femmes qui envoûtent les passants en dansant le sourire aux lèvres, les yeux fermés et les bras en l'air. C'est des hommes qui tous ensemble remontent leurs manches pour mieux expliquer aux mal intentionnés qu'ils ne gâcheront jamais la fête. C'est un orchestre tout de cuivre, aussi rutilant que cabossé, qui joue la plus belle des musiques traditionnelles. C'est des vieillards qui rient dansent et boivent comme si c'était leur dernier jour sur terre, au point qu'on leur demande de s'arrêter pour qu'ils tiennent jusqu'à demain. C'est un mariage simple et grand, dans une culture à l'épreuve du temps. Un mariage qui passe dans la rue et qui t'ouvre ses bras pour t'inviter à danser.

Un mariage serbe c'est aussi une fille qui ne comprenais pas pourquoi je l'enviais à ce point là.

lundi 21 avril 2008

On joue

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Je suis à peine descendu de ta voiture, et je sais déjà qu'on ne marchera pas bien côte à côte. Il y aura des contrepieds et j'hésiterais en enjambant le trottoir. En arrivant je vois que la terrasse est bondée et je me demande toujours si c'est une bonne idée d'être là avec toi. Pourtant à peine assis l'un face à l'autre, tu réponds franchement à mes questions, et tu souris à ma maladresse. Peu à peu la gêne disparaît, la complaisance et la courtoisie avec. Je sens que les clichés tombent, la curiosité nous rapproche. On joue. On joue à se connaître. Pire encore. On joue à se comprendre. Je commence à ne pas avoir envie de partir. J'en suis même à me demander si là, en dessous de la table, ton pied touche volontairement le mien.

En partant je devais te raconter une histoire, une autre que celle que tu as entendue. J'ai complètement manqué la fin.

Beck - Cell Phone (Ellen Allien remix)

L'imaginaire du français

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Elle avait envie d'une french cigarette. Alors je lui ai demandé, c'est quoi une french cigarette ?

Lou Reed - Heroin

Its just a cigarette. whatever sounds french.gauloises for instance. For me its just something about the thought of something bohemian, romantic and dirty. Like the Velvet Underground. the seventies. Paris. Boys with curly hair in dirty jeans and girls in high heels.

Tuer le temps est un cas de légitime défense

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Précisions au passage : C'est pas un blog sur lequel je me lamente. C'est pas un blog ou tu vois mes vêtements ou les vêtements des filles. C'est pas un journal. C'est pas un blog de photogaphe. C'est pas un blog littéraire. C'est pas un ersatz de fluokids. C'est pas un blog ou tu trouveras les nouveautés electro pour les télécharger et faire le dj avec. C'est pas un blog ou tu commentes chaque post. C'est pas un un blog qui va me rapporter de l'argent. C'est pas un blog justifiable. Tu me suis ?

The Black Ghosts - Face (The Teenagers remix)

lundi 14 avril 2008

Avant l'escargot, il y avait une gare

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On me dit que la stabilité n'est que doute et mouvement. J'aime cette idée. A partir de là je réalise que mon équilibre vient de tous ces allers retours que je fais entre la rue, la famille, elles, les études, les salles obscures, les amis, et tous ces livres qui jonchent le sol de ma pensée étourdie. Si les questions ont trop de réponses ce n'est pas forcément un problème. Je commence à me sentir un peu con. Comme l'escargot sur le sac Louis Vuitton. Au final j'ai la sensation d'enfoncer une porte ouverte dès que je tire une conclusion. Mais ce que j'ai besoin de savoir c'est qui a ouvert cette porte devant moi.

Trentemoller - Always something better

Trentemoller est un génie aussi dérangé que le raisonnement présenté ci-dessus. Puissant maître de cérémonie, on sait qu'il sait faire décoller des afters de 5000 personnes, des festivals sur la plage, ou des raves dans des stades. Perso je l'aime du côté obscur. Rythmes denses et léchés. Mélodies nappées de givre suédois et de mélancolie berlinoise. Et au mileu ce morceau, sortie de nulle part, une session scratchée improbablement pertinente. Si tu ne ressens rien en écoutant ça, tu sors.

mardi 8 avril 2008

Mentisme contextuel

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peinture et texte : Anastasia

"Pour moi ce n'est pas une affaire d'ethique. Je ne veux pas qu'on me parle de réputation. C'est qu'une question d'instant. Il me reste tellement peu de temps pour poser mon doigt sur la ceinture de l'humanité que je m'empresse, à coup de provocation, de marquer chaque oeil par un éclair, chaque nuque par une claque. Je suis violente, je n'ai peut être aucun sentiment, mais je n'en ai pas le temps. Je préfère la fulgurance. J'ai à mon actif 20 cicatrices, 1 suçon et 7 fossettes."

Chemical Brothers - Hold tight

dimanche 6 avril 2008

pour le référencement google

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idiotheque - neon - guitare sèche - départ en vacances - piano - panier - orgue - espoir - fumée - cœur - puces de montreuil - putes sur mon treuil - KSA 132 - magie - cloche - soraya et fatima cherchab - tourbillon - metronome - acide - acid - reflet - cafard - beauté - tambour - meilleur son de l'année 2007

Apparat - Arcadia (Boys Noize reprise)

V à l'envers

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J'ai pris une leçon de vie adossé à l'entrée d'une salle de bal repeinte en blanc. Un jour c'est pas long, ça l'est encore moins quand t'as la date limite sous les yeux, quand tu sais pas trop si tu vas pouvoir la dépasser. Tu te prends ça de plein fouet, en plein dans ton insouciance de merdeux gâté. Du coup le devin pété au whisky qui t'arrête rue st Maur, t'as presque envie de l'écouter, parce que t'es pétrifié. Prêt à tout entendre et sur n'importe quel ton. Mais au final t'as juste envie de lui casser la gueule, parce qu'il te fait perdre ton temps.

Pantha du Prince - Saturn Strobe

Ce qui m'a paru le plus cruel dans tout ça, c'était de ne pas pouvoir faire de bruit.

samedi 29 mars 2008

Kelly from the blog

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Kelly c'est une battante. Elle arrive à oublier qu'elle n'a dormi que deux ou trois heures, et que dans son estomac les alcools blancs de le la veille font la guerre avec le café du matin. Même qu'elle s'en tape et dès qu'elle sort de la boutique, elle me téléphone : c'est ou l'apéro?

The Pointer Sisters - Send him back (Pilooski edit)

Prendre une daube sortie et oubliée dans années 70, pour en faire un hit , c'est le métier de Pilooski. Comme Greg Wilson a remixé Chaka Khan, lui il s'est dit qu'il irait encore plus loin. Le morceau auquel il s'attaque est un gentil bide des Pointer Sisters. C'est un petit bonheur tu oublies que c'est ringard ça tourne ça tourne tu lève les bras c'est disco baron baron bel et bien.

Il faut remercier au passage les Pointer Sisters, qui dix ans après ce Send Him Back, lâchaient leur grand chef d'œuvre : "i'm so excited". Le track continue de squatter sans vergogne la sono des soirées étudiantes, des mariages, des jours de l'an à la salle des fêtes municipale, et des karaokés de la grande couronne.

mardi 25 mars 2008

si c'est flou c'est à cause d'elle (la vitre)

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C'est trouble, j'y vois rien. T'es de dos de sucroît. Tu restes plantée là et moi je suis assez con pour me dire que j'aurais le temps de faire la mise au point, d'ajuster un peu tout ça. Je trouvais ça bien que tu me tournes le dos et que tu ne me voies pas. De toutes façons de face tu n'aimeras jamais. L'eau de pluie a fait ruisseler le plâtre le long de la vitre et rend les choses un peu plus dramatiques encore. Brusquement je réalise : l'excès de poésie, le décalage, les intentions que je ne m'avoue pas. Je paye plus tard Georges, il faut que je me casse vite.

Feist - I feel it all (Britt from Spoon rmx)

jeudi 20 mars 2008

C'est un coeur en négatif

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J'avais 9 ans, et les cassettes de Masterboy, Corona et 20Fingers s'enchainaient dans mon walkman rouge jaune et bleu, comme dans tous les walkmans rouge jaune et bleu des grands aux alentours. J'étais fier mais je pigeais rien. Je pouvais pas deviner que 15ans plus tard j'en serais toujours au même stade. Bloqué à 130 bpm.

J'imagine qu'outre atlantique, les jeunes gens cités ci-dessous n'ont pas ont pris la déferlante eurodance en pleine gueule comme nous, ils n'avaient probablement jamais écouté Robert Miles avant cet année. C'est une ignorance navrante, mais que j'ai plutôt envie de qualifier de candeur quand j'écoute leurs prods.

Wiz Khalifa - Say Heah
Hood Headliners ft Jackie Chain - Rollin


Psssssst ! Soirée années 90 aux Disquaires Samedi.

lundi 17 mars 2008

- 26°

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Les geeks c'est la vie : La DRH regarde ton facebook et s'éprend de ton meilleur ami. Marion est belle. Jessica Alba répond à ses fans sur myspace. On t'apprend cuisiner la crème de champerloises truffées sur 750g.com. Ta mère m'envoie ses photos de vacances par mail. Mais surtout la blog house prend les gros labels d'assaut et met tout le monde d'accord :

Boys Noize - Oh! (A-trak rmx)

Golden Hook

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Chez Justine, Oberkampf, face Nouveau Casino. La planche de terrine chaude au pruneaux me laisse quelque peu rêveur, je ne pense alors plus à défier du regard la fille rousse qui attend sa table à l'angle du bar. Je suis avec deux sales type à table, je sens que nous rions trop fort et que je me lève bien trop souvent pour sortir fumer. Amy Winehouse s'enchaîne avec Nina Simone et avec le magret de canard au cantal et aux cèpes. Trop cuit mais c'était de ma faute, je l'avais demandé à point.

Quand on me laisse choisir je fais tourner quelque chose dans ma tête sur le mode aléatoire, ceci explique cela.

Sebastien Tellier - La ritournelle (Metronomy rmx)