mercredi 4 juin 2008

C'est chaud

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Je finis de laver ce bol dans lequel tu prenais ton thé ce matin. Je le pose sur l'évier bondé, au milieu d'une douzaine de petites cuillères en plastique de toutes les couleurs. Je me retourne et enjambe un classeur, un petit soldat en plastique (rose) et ton jean en me disant que le boulevard Magenta doit être le plus bruyant d'Europe. Je ferme la fenêtre. Les robes de mariée sont à 50 euros. Je commence à relativiser plein de trucs. L'espace et le temps se dilatent et se compriment à toute vitesse. J'ai un peu le vertige. En fait l'espace et le temps ne veulent plus rien dire. Je me souviens, t'étais à trois mètres, je ne t'avais jamais vu d'aussi loin. Même pas deux semaines. J'ai le vertige.

Je prends un crayon 16mm gras (rouge) et gribouille quelques idioties. J'en jetterais les trois quarts, pas dans ta poubelle, dans celle de la rue. De toutes façons, tu sais. Le silence qui règne une fois la fenêtre fermée commence à m'angoisser. Je me dépêche de fermer mon sac. Je sais déjà qu'en te glissant les clés dans la boîte aux lettres je serais triste. Pour la peine j'embarque ton keffieh.