jeudi 24 juillet 2008

il me tarde.

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Le crieur vante ses parfums, ceux qui parfument et hydratent à la fois. Une petite foule en cercle s'amuse de son spectacle. Dans l'assemblée, je repère une jeune femme ostensiblement amoureuse de lui. Elle s'émeut de chacune de ses phrases, écarquille les yeux et retient son souffle. Il se pavane, blague, puis il la regarde. C'est une estocade, elle rit, presse son ventre et courbe son dos comme pour mieux lui déclarer qu'elle s'incline sous son charme.

Je me surprends à m'attendrir devant cette scène et décide de passer mon chemin. Je parcours quelques mètres dans les allées de fil et de tissu, mais quelque chose me tracasse. Je m'arrête, les yeux fixant vaguement un étal de maroquinerie. Cet endroit m'est familier. Je croirais voir dans ces faubourgs quelque réminiscence, comme si ce lieu m'était évident.

Le vendeur termine sa démonstration et je me retourne vers toi. Tu prends ma main et nous négocions trente centimes sur un mètre de toile. Bien sûr qu'il est évident, puisque c'est chez toi. Sur le retour j'avais les yeux humides et du sable dans les chaussures.