dimanche 27 juillet 2008
jeudi 24 juillet 2008
il me tarde.
Le crieur vante ses parfums, ceux qui parfument et hydratent à la fois. Une petite foule en cercle s'amuse de son spectacle. Dans l'assemblée, je repère une jeune femme ostensiblement amoureuse de lui. Elle s'émeut de chacune de ses phrases, écarquille les yeux et retient son souffle. Il se pavane, blague, puis il la regarde. C'est une estocade, elle rit, presse son ventre et courbe son dos comme pour mieux lui déclarer qu'elle s'incline sous son charme.
Je me surprends à m'attendrir devant cette scène et décide de passer mon chemin. Je parcours quelques mètres dans les allées de fil et de tissu, mais quelque chose me tracasse. Je m'arrête, les yeux fixant vaguement un étal de maroquinerie. Cet endroit m'est familier. Je croirais voir dans ces faubourgs quelque réminiscence, comme si ce lieu m'était évident.
Le vendeur termine sa démonstration et je me retourne vers toi. Tu prends ma main et nous négocions trente centimes sur un mètre de toile. Bien sûr qu'il est évident, puisque c'est chez toi. Sur le retour j'avais les yeux humides et du sable dans les chaussures.
mardi 1 juillet 2008
à cet endroit là
Je te regardais dormir entre ton téléphone, un oreiller sans taie et mon bras engourdi. Juste au dessus du ventilateur qui me rendait malade ou du moins qui donnait de bonnes excuses à ma toux matinale. De temps à autres je levais la tête pour observer les moulures du plafond. Plafond que tu n'arrivais pas à toucher avec tes pieds d'ailleurs. J'étais heureux à cet endroit, et je ne prenais pas vraiment la mesure de ce qu'il pourrait représenter. Le repeindre était tellement symbolique.
Cheval Blanc
Hé dit Pépé tu trempais dans ta bière un peu toute ton haleine
Tu voyais passer quelques fois les sirènes dans le fond de ton verre
Et tu chantais en coeur avec elles cent mille ritournelles
Et tu chantais, Pépé, en coeur avec elles cent mille ritournelles
Hé dit Pépé t'éclaboussais Belleville avec toutes tes histoires
Le vieux quartier se souvient quelque part du grand large et des îles
Dans le troquet, ça prenait de la place et on buvait la tasse
Dans le troquet, ça prenait de la place et on buvait la tasse
Hé dit Pépé on a jamais trop su si t'étais bien capitaine
En tout cas t'en avais la dégaine les vices et les vertus
On écoutait des nuits tout entières les légendes de la mer
On écoutait des nuits tout entières les légendes de la mer
Hé dit Pépé il nous manque un pilier, le comptoir, il est bancal
Où c'est t'y que t'es passé, elles moussent derrière tes voiles
L'écume des bières Pépé
texte : la rue ketanou
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